S'adapter à la demande du consommateur...

Commerces alimentaires¹ spécialisés : quelles perspectives pour demain ? Telle était la thématique sur laquelle Olivier Dauvers, journaliste expert grande conso, est intervenu lors du 55^e congrès national de l'UNFD (union national des syndicats de détaillants en fruits, légumes et primeurs). Et le journaliste plante tout de suite le décor en expliquant qu'aujourd'hui, la consommation est entrée dans une flatitude durable.
Pour ce spécialiste, la consommation ne devrait pas baisser davantage mais est en pleine mutation structurelle, elle ne retrouvera pas son dynamisme d'antan. Si cette analyse fait écho au contexte économique, elle montre également que la demande arrive à saturation alors que l'offre augmente toujours. Résulat pour Olivier Dauvers : « Tout est concurrent de tout. »

Rester la préférence du client...

Dans un contexte de flatitude de consommation, les commerçants doivent actionner les leviers qui leur permettront d'attirer les clients (proximité, prix, produits, expérience et service) en prenant en compte la valeur de l'euro. D'après le journaliste, les commerçants doivent se poser la question suivante : « Pourquoi les clients achètent chez moi ? ».
Autre élément sur lequel les professionnels doivent travailler : l'implication du client dans l'acte d'achat. Olivier Dauvers explique qu'avec le développement du drive, les consommateurs ont trouvé une réponse efficace aux achats corvées (c'est-à-dire aux achats dans lesquels les clients s'impliquent peu). Reste à trouver des solutions adaptées – dans lesquelles la valeur de l'euro tient une place de choix − pour les achats impliquants. C'est dans cette famille d'achats (qui varie d'un client à l'autre) que qualité de service, proximité, prix, proximité, expérience... sont des leviers capitaux et sur lesquels les commerçants ont une réelle carte à jouer.

1/ Les termes "commerces" et "commerçants" comprennent notamment les commerçants non-sédentaires dans cet article.